Georgette a des soucis. L’EDF a coupé le courant dans le deux-pièces que sa voisine du dessus vient de quitter. Sauf que ce compteur commande aussi l’électricité des parties communes et l’antenne de la TV. La voilà donc avec un couloir plongé dans le noir, sans sonnette à la porte d’entrée et surtout privée de météo et de Questions pour un champion. J’ai passé l’après-midi au téléphone, à me faire envoyer assez sèchement sur les roses par EDF, à appeler des agences immobilières et des gestionnaires de biens (qui peut bien avoir en charge ce fichu appartement…), pour finir par dénicher les coordonnées du propriétaire. Tout a fini par se régler. Quelqu’un passera vendredi matin. Je ne suis pas sorti. J’ai ruminé un peu ce qui m’est arrivé hier. En cherchant des orthographes de noms propres sur internet, je suis tombé sur une photographie de classe : celle de mon CE1 à Senlis, rue Saint-Péravy, avec Mme Verchuren. Elle était sur le site d’un de ces « réseaux sociaux », ici plus particulièrement dévolu aux contacts entre anciens élèves. C’est comme cela que j’ai retrouvé Serge Hernando. Nous étions ensemble à l’école primaire et nous nous sommes croisés quelques années plus tard à Saint-Vincent. Nous avons échangé deux, trois mails. J’ai du mal à ne voir là qu’une coïncidence.