J’ai déjeuné avec Nicole. Plus de précipitation. Nous reprenons tranquillement le travail autour de l’Oeuvre complète de Bruno Durocher. L’objectif, plus raisonnable, est de terminer l’édition pour la commission d’août au CNL. Cela laisse un temps suffisant pour trouver quelqu’un à qui confier la rédaction d’une autre postface au volume poésie, pour achever la chronologie, pour réordonner le volume et régler les problèmes d’imprimeur. D’ici là, il y aura le salon du livre et la sortie de mon recueil… J’ai récupéré les clés de la voiture de Nadine. Elle nous la prête gentiment pour le week-end. J’ai besoin d’aller à Senlis, juste revoir les lieux. Amélie est passée me chercher au Sauvignon où nous prenions un verre avec Marie-Caroline. Nous étions invités à Saint-Cloud, chez Séverine et Gérald. Trajet interminable en bus après être allé au bout de la ligne de métro. La banlieue, quelle qu’elle soit, tout comme aussi ces zones commerciales qui enserrent les villes, me donne l’angoissante impression de me trouver nulle part. Séverine était fatiguée. Elle avait passé une bonne partie de l’après-midi aux urgences de l’hôpital de Boulogne. Agathe s’était ingurgité un morceau de sparadrap. Pas anodin pour cette gamine à l’intestin cousu, décousu, recousu, qui est restée sept semaines à Necker dans un état critique. Ca devrait passer tout seul, lui a-t-on répondu après l’avoir laissé attendre, je ne sais combien de temps. Elle donc rentrée chez elle avec son angoisse intacte et le dîner à préparer. Nous avons retrouvé là-bas Marion et Jérôme. Lu des histoires à Arnaud et Thomas. Quant à Agathe, elle est vraiment jolie, souriante et pas farouche, avec de grands yeux bleus, mais toute petite, petite. Gérald avait sorti quelques belles bouteilles. Il nous a raccompagné en voiture jusqu’à une lointaine station de taxis.