Tout était noyé dans le brouillard. J’ai accompagné Amélie à la gare. Le train est parti avec une bonne demi-heure de retard. Nous sommes restés un peu bêtes sur le quai à attendre. Rangements dans la maison. Nicole a téléphoné. Elle a pris la décision de repousser la publication de l'Oeuvre complète de Bruno Durocher à la fin de l’année. Un mal pour un bien, dit-elle. Elle a raison. Nous aurons vraiment le temps, ainsi, de faire quelque chose de soigné. C’est elle qui rédigera la postface du volume « Poésie » et j’avoue que j’en suis très soulagé. Je suis passé à Jullouville régler le loyer des Fontenelles à Mme et M. Lesoudier. Le ciel s’était levé d’un coup. Depuis leur fenêtre, on voyait la mer toute bleue. J’ai fait les moyennes des étudiants, j’ai envoyé les notes et je me suis mis à La Fausse porte. Pas assez. Mal plutôt. Je n’arrête pas de raturer. J’ai l’esprit encore trop occupé par les papiers qu’il me reste à écrire. Je pense aux dates de remise. A toutes ces choses à faire en même temps.