Le froid est tombé d’un coup ce matin. Glacé. Pénétrant. J’avais rendez-vous chez la spécialiste. Du métro à son cabinet, j’ai fait le trajet en claquant des dents. Résultats d’analyses. Je vais bien ou plutôt pas si mal. On se revoit dans six mois. Je suis passé chercher Marie-Pierre chez Stock pour déjeuner. Nous n’avions jamais pris le temps de bavarder un peu longuement. Nous nous étions croisés aux assises du roman de la Villa Gillet où elle accompagnait Sasa Stanisic. Elle m’avait aussi servi d’interprète lors de l’interview que j’avais faite de lui, un peu avant, pour son roman Le soldat et le gramophone. Je suis très admiratif de son travail d’éditrice (Wendy Guerra, Maria Angels Anglada, Eduardo Lago, pour ne parler que d’auteurs qu’elle a publiés récemment…). Elle m’avait apporté Bellefleur de Joyce Carol Oates. Nous avons parlé de L’enfant poisson de Lucia Puenzo dont je dois la lecture à ma rencontre avec Anne au salon du livre de Saint-Etienne. Et des gens que nous connaissons ensemble, et puis du dernier livre de Steven et de mes projets, toujours repoussés, d’une traduction des textes inédits en français de Jerome K. Jerome. Coup de fil comme je rentrais à l’appartement. La grève qui dure depuis une semaine à Beaubourg a été reconduite. La rencontre de ce soir avec Sylvie Germain était, de fait, annulée. Nous nous sommes malgré tout retrouvés pour dîner, comme c’était prévu, avec elle, Joëlle et Bernard, dans un restaurant de la rue Saint-Martin. Le débat aura lieu plus tard. Fin janvier ou février…