J’ai déposé un nouveau dossier administratif au secrétariat de Censier. Le dernier avait été égaré. Si tout va bien je pourrai quand même payé à temps. J’ai retrouvé mes petits groupes d’étudiants. Je les aime bien. Ils sont malins, très « à propos ». Nous avons commencé à travailler leurs reportages. Le questionnement, le recueil des informations. Pas vu le temps passer. En sortant, je suis passé chez Caractères. Hélène m’a remis les épreuves de mon recueil. Je suis allé prendre un café juste à côté, ému à en trembler en ouvrant l’enveloppe sur le comptoir. J’avais dix-sept ans quand Bruno Durocher avait édité Le vent, les vis et va-t-en, une petite plaquette à la couverture rouge. Caractères était à l’époque rue Sainte-Marthe dans le Xe. Dès que j’avais eu en main mes premiers exemplaires, j’avais aussi filé dans un bistrot pour mieux les regarder. Amélie avait rendez-vous avec Christine au J’Go. Je les ai rejointes pour partager un verre. Et fêter ça.