J'ai avancé dans la journée à tous petits pas, mais quand même... Repêché dans le désordre de l'appartement les livres de poche pour mon intervention de demain en classe de seconde au Lycée Fénelon. Mal de Pierre de Milena Agus, L'ami retrouvé de Fred Uhlman, Surfer la nuit de Fiona Capp et la nouvelle traduction d'Alice qu’a faite Laurent… J’ai fait les courses (le frigo ne renferme qu’un pot de cornichons entamé et une boite de carrés frais Gervais périmés). Rangé un peu. J’avais rendez-vous avec Alexandre aux Deux magots pour faire le point sur la soirée Noailles de décembre. Sur le chemin, j’ai acheté à Chantelivre deux petits cadeaux pour Marion et Thomas qui vont avoir neuf ans mercredi. Un carnet de « naturaliste » au bord de mer et une jolie édition des Contes de la rue Broca de Gripari. Alexandre avait son air épuisé des années 1910. Il avait faim. Il a chipoté dans un club sandwich, bu du Coca light à la paille et m’a raconté ce qu’il avait commencé à organiser. En fait, il s’est occupé de tout : trouver un ténor, une pianiste, des comédiens pour les lectures. Il a déjà organisé le cocktail. Quel boulot… Nous avons griffoné le texte du carton sur un coin de table. Demain, il va chez Buchet pour croiser nos listes d’invitations. J’ai filé retrouver Amélie. Nous étions invités à la remise du prix Wepler, place de Clichy. Mais je n’avais pas très envie d’y aller. Je venais d’apprendre que Florence allait être licenciée de chez Denoël. Il y avait des gens que je ne voulais pas croiser là-bas. Florence est aujourd’hui une des meilleures éditrices de littérature française. Tout cela m’apparaît non seulement injuste, mais stupide. Frédérique aussi doit partir. Quel gâchis.