Nuit noire des petits matins sur le quai à Granville. Le train est parti avec une demi-heure de retard. Amélie commençait à s’inquiéter pour ses rendez-vous. Le soleil ne s’est levé que vers Argentan. J’ai déjeuné avec Claude au Chais de l’abbaye. Pourquoi ne se voit-on pas plus souvent ? Nous avons beaucoup de connivences. De l’enthousiasme en commun, des lassitudes et des exaspérations aussi. Il faut bien qu’on résiste, non ? Elle m’a encouragé a faire passer dans Livres Hebdo le courrier, écrit avec Laurence et Renaud, sur le statut précaire des auteurs. Parlé poésie, littérature jeunesse et quittés à regrets… Je suis rentré à l’appartement ouvrir les paquets de livres déposés par la concierge. Tout mis en pile. Pas le temps de regarder… Filé au Select embrasser Lucie avant qu’elle ne prenne son train pour Bruxelles. Je devais retrouver Valérie au bar de l’Aubusson. Je n’aime pas beaucoup cet endroit. Il me rappelle les quelques semaines que j’ai passées à Page en 2007. Le journal était en face, rue de Nesles. Mauvais souvenir. J’ai fini par oublier le nom du directeur. Un peu comme l’écrit Ferré dans Et Basta !. Bonjour, tu te rappelles ? C'est moi... l'ordure... - Qui ça ? Ordure ? Tiens, il y en a encore dans le siècle ? Je vous demande excuse, Monsieur. Je ne connais, quant à moi, que des anges... Valérie m’a dissipé tout ça avec le programme de Métailié. En janvier sort un nouveau titre de Luis Sepulveda. J’avais été fasciné par Le monde du bout du monde. J’ai très hâte de lire. Amélie nous a rejoints. Nuit tombée dans la petite cour « fumeur » de l’hôtel sous les chauffages électriques. Froid ? – Un peu…