J’avais rendez-vous au Café de la mairie avec Laure, la fille de Patrick, mon ancien directeur de la rédaction à Point de Vue. Elle m’avait appelé la semaine dernière. Nous ne nous étions pas vus depuis des années. Avec son amie Cécile Blaize, elle a monté une petite agence de production. Reportages, interviews. Elles sont à la recherche d’un éditeur pour un travail sur le tatouage qu’elles ont réalisé avec un photographe. L’angle est particulier, le résultat déroutant. Ce sont les portraits d’une institutrice, d’un pédégé, d’une infirmière, d’un flic, dont on découvre qu’ils sont, bien sûr … invraisemblablement tatoués. Mais au-delà de la curiosité et de l’anecdote du dévoilement, cela ouvre un territoire incroyable de beauté et de trouble. Vous pensez vraiment que c’est bien ? Je les ai adressées dans un premier temps à Raphaël qui pourra les guider. Je leur ai donné les coordonnées d’Alain aussi qui saurait leur écrire une belle préface. Plus même… Un verre (plusieurs…) en fin de journée avec Jean-Pierre au comptoir du Bar Bac. Comment en sommes-nous venus à parler de Ferré ? Et l’avions-nous jamais évoqué ensemble avant ? Je me suis senti accompagné, d’un coup. Retrouvé Amélie au Bistrot de Paris. J’avais réservé la 43, la table près du bar où nous avons fait tant et tant de dîners.