Pas le temps de prendre un café ensemble à la sortie du train. Amélie filait à un rendez-vous. J’ai hésité un instant à en avaler un au comptoir de la Petite Bretagne. Non, pas tout seul… Je suis rentré à l’appartement. Déjeuner avec Philippe Rey et Marie-Laure, son attachée de presse, dans un restaurant libanais de la rue de la banque. Houmous, brochettes et taboulé vert. Nous avons parlé de la rentrée de janvier (déjà !) et aussi des poèmes de Jean Fanchette dont je ne me souviens que d'un vers (lu où?) : Les tresses se dénouant dans l'or fin des regards. J’ai découvert à la fin du repas que Marie-Laure avait passé des vacances d’enfance à Carolles. C’est si beau là-bas, m’a-t-elle dit. Je me suis senti tout envahi d’une fierté chauvine. Travaillé dans l’après-midi à la chronologie de Bruno Durocher pour l’édition de ses œuvres complètes. J’avais rendez-vous le soir au deuxième sous-sol d’une clinique sinistre du XVe pour de nouveaux examens. Amélie m’accompagnait. Tout est normal, semble-t-il. Nous sommes rentrés à pied. Doucement.