4h30… Réveil tôt des lundis. J’ai rêvé de Nathacha cette nuit. Neuf mois qu’elle est partie à Mayotte, avec Bernard et Neela. Cela ressemblait davantage à une apparition qu’à un rêve. Une histoire sans paroles ou presque. J’en ai été envahi toute la journée. D’habitude, les images se dissipent à mesure qu’elle s’avance, mais là, un sentiment bizarre de présence m’accompagnait. J’étais poursuivi d’inquiétude diffuse. Je vais lui écrire. D’ailleurs, il est plus que temps. Déjeuner avec Anny à la Villa Corse. Nous avons longuement parlé du livre de Fabrice Lardreau, Nord absolu. J’ai beau me sentir très loin cette anticipation politique, il y a dans ce texte quelque chose qui m’attrape. « Caressons la peur et le désarroi, creusons la haine, continuons lentement, méthodiquement, et voyons où elles nous mènent. » Je vais essayer de proposer un petit papier à Raphaëlle pour Le Monde. Sauf que j’ai déjà pas mal de retard… Relu Les veilleurs de Vincent Message et Un homme louche de Patrick Beaune. Pris des notes pour le débat de demain à Lyon. Amélie est rentrée tard. Elle accompagnait un auteur à une soirée. Nous avons déballé un peu de saumon fumé et ouvert la première des bouteilles de bourgogne blanc offertes par Antonie et Vincent pour le mariage.