Soirée de rentrée au Virgin des Champs-Elysées avec la remise du prix Laurent Bonelli. Laurent est mort en décembre 2006. Le prix a été créé dès l’année suivante. Je pense souvent à lui. Nous avions avions surmonté tous les deux une espèce de timidité d’approche grâce à quelques amis en commun. Jean-Philippe qu’il avait rencontré au travers d’une vraie coïncidence de destin à la parution d’Accès direct à la plage. Katherine aussi, chez qui il allait l’été aux Petites-Dalles. Le lauréat cette année était Vincent Message pour Les veilleurs, volumineux premier roman de la folie et du rêve, paru au Seuil. Une histoire de L’autre côté... Géraldine me l’a présenté. Je dois le revoir en septembre avec François Beaune à la Villa Gillet. Jérôme est passé en coup de vent. En fait, il venait chercher quelques kilos de tomates qu’on lui avait ramenées du potager. Nous l’avons un peu abandonné, même pas dit au revoir d’ailleurs, tant nous étions embarqués dans les retrouvailles avec les uns et les autres. Dans ces moments, je ne suis pas forcément très à l’aise. Il m’arrive, de plus en plus souvent, de ne pas me souvenir du nom des gens. Cela amène des conversations bizarres dont j’ai du mal à trouver l’issue. Ce soir, cela est arrivé avec Thierry Hesse. Rien à faire. Nous étions pourtant ensemble au Salon du premier roman de Draveil en 2003. Il venait de publier Le cimetière américain. Moi, La ballade de Lola. Lorsque je me suis rendu compte que c’était lui, il était déjà loin. Trop tard. C’est tellement idiot. Je vais lui envoyer un mot. Embrassé Delphine, Diane, Claude… Promis à Bénédicte, une fois de plus, de l’appeler. Nous n’avons pas été fichus de nous voir de toute l’année dernière. Quelques cigarettes sur le trottoir. Nous avons pris, pour rentrer, le 80, avenue Montaigne.