Courses au bourg. Un verre de vin blanc chez Georgette. Nous avons continué l’apéritif au jardin avec Noëlle, Pierre et Caroline. Ils ne sont pas restés déjeuner. Noëlle voulait aller cueillir des mûres pour la confiture. Déjà ? Nous avons un débat rapide sur la saison. Pour moi, les mûres, c’est septembre. Les jours juste avant la rentrée des classes, nous partions avec ma mère, à la lisière de la forêt d’Halatte, les ramasser à plein seaux. J’ai le souvenir de buissons gigantesques, hérissés d’épines, où je m’écorchais les avant-bras. Trier les fruits soigneusement. Surtout ne pas les rincer. Dans la bassine, les mélanger avec le sucre (un kilo par kilo). Laisser macérer quelques heures. Porter le tout à ébullition. Laisser cuire une dizaine de minutes. Ecumer. Quand la goutte de confiture qu’on a déposée à la verticale d’une assiette froide se fige au milieu de la descente, on peut mettre en pot. Vite. Ca embaume. Il suffit que je ferme les yeux.