Nous ne devions pas revenir à Carolles avant la fin de la semaine. Mais nous n’avions, ni l’un ni l’autre de rendez-vous pendant deux jours et surtout un grand désir de retrouver la maison. Nous sommes arrivés en fin de matinée. Les rosiers étaient tous en fleurs. L’Albéric Barbier planté cet hiver aussi. Cinq ou six boutons fraîchement éclots. Vers une heure, Georgette a téléphoné. J’ai un souci. Au moment où elle s’installait pour déjeuner, le médecin spécialiste qu’elle avait consulté à Avranches en avril l’a appelé. Il vous faut absolument passer un scanner, Madame. Toujours cette récidive de cancer à la machoire à laquelle elle ne pensait plus après les propos rassurants de l’échographe. Je n’ai plus eu faim d’un coup. Vous pouvez m’emmener voir Josette ? Elle me ramènera ce soir. Nous l’avons conduite à Marcey…