Journée ferroviaire. Paris-Lille et retour et puis Paris-Granville. J’étais invité par la librairie Majuscule à Armentières. Nicole, la libraire m’attendait à Lille-Flandres. Une demi-heure de route. J’ai un cadeau pour vous. Marie, la responsable du rayon papeterie, m’a tendu un flacon d’encre noire Parker. Vous vous souvenez ? Lorsque j’étais venu en 2004 pour le 16 rue d’Avelghem, mon stylo était tombé en panne sèche. Petit prélude délicat à une rencontre très émouvante. C’était en effet la première fois qu’on me demandait de lire des extraits de La mort de ma mère. Signatures, discussion avec les lecteurs. Tout a passé très vite. Juste eu le temps d’entendre le carillon du beffroi au moment où nous sortions pour reprendre la voiture qui me raccompagnait à la gare. La-Ma-de-lon-vient-nous-ser-vir-à-boi-re… « Armentières, pauvre et fière. » C'était la ville de la cousine Florentine. A deux pas d’Houplines. Là où était née Angèle, ma grand-mère. Paris à nouveau... J’ai pu prendre le dernier train (bondé) pour Granville. Amélie était venue me chercher. Elle revenait de chez Emmanuelle à Agon. Elle avait des brassées de nouvelles à raconter. A la maison, le ferronnier avait placé le cadre de la petite serre du koetsch. Comme quoi il ne faut jamais désespérer.