Amélie a quitté L'Olivier en fin de matinée. Encore des bouquets. Encore des embrassades. Je comprends tellement. Comment peut-on avoir envie de la laisser partir ? Nous nous sommes retrouvés pour déjeuner ensemble en terrasse au J'Go. Je suis passé chercher les gravures des anneaux chez le bijoutier de la rue de Sèvres. L'alliance de mon père, l'alliance de ma mère. Au regard de leur date, 12 avril 1946, il y a maintenant la nôtre : 2 mai 2009. Un café avec Geneviève. Mazeltov, a-t-elle dit en nous embrassant. Nous sommes allés chercher la voiture de location. Il y a tant à emporter. Les livres, le vin, les vêtements d'hiver, les habits pour la noce, les semis de tomate, de piment, de potiron, qui ont germé depuis des mois sur la commode. Ce soir, tard, nous serons à Carolles.