J’en ai vu des gens... Journée remplie. Carolles le matin : des habitants du village et puis des Parisiens, mes cousins, quelques élus aussi et la presse locale. Les uns parlaient de ma mère, d’autres de l’air du temps, racontaient leurs histoires. La famille, les enfants. Les livres, les coins de pêche, les balades. Cécile avait aperçu un renard en promenant son chien vers le Lude, Madeleine guettait la floraison des genêts sur la falaise, Philippe trouvait des mots simples pour les couchers de soleil. J’étais bien avec eux. Trois fois rien. Et puis tout. Amélie est venue me chercher. Elle avait apporté une bouteille de bourgueil rosé. Nous avons trinqué avec Nellie et Charles. Déjeuner rapide avec Georgette à la maison. Virginie, la tapissière, est passée prendre les mesures pour des rideaux. Enceinte et radieuse. Ce devrait être un garçon... J’étais à Granville vers quinze heures pour la suite des signatures. A L’encre bleue de Bruno Séron, j’ai fait aussi de belles rencontres. Raccrocher doucement le bord de mer, les oiseaux, les étoiles, le nom des plantes des chemins, les pays lointains et la littérature. L’après-midi a passé comme un souffle. J’étais sur le petit nuage de ma célébrité.