J’ai appelé Nadine à l’hôpital. Mardi, elle a fait une chute dans son escalier et s’est fracturé la jambe près de la cheville. Je n’ose même pas imaginer la douleur. Au téléphone pourtant, elle était « comme d’habitude », tonique, râleuse, inquiète pour son travail, pleine d’humour et de générosité. Il faudra venir dîner à la maison, mais c’est vous qui ferez la cuisine ! Les médecins la font déjà sortir demain. Elle en a pour plus d’un mois sans pouvoir poser le pied par terre. Ca ira bien tu sais. – Quand même… - Promis, je te dirai comment tu peux m’aider. Je devais voir Pascale chez Buchet. J’ai dû annuler le rendez-vous : trop de travail en retard. C’était pourtant important. On réimprime le 16 rue d’Avelghem pour la troisième fois. Et elle a accepté le principe d’une couverture illustrée. J’avais déposé sur son bureau hier une enveloppe avec des photos. Joseph et Angèle dans le jardin. Joseph et ses poules. Angèle et son linge. Des groupes posant endimanchés. Des enfants en ribambelle. On s’est envoyé des mails. J’ai rédigé un nouveau texte de quatrième. Tout cela m’a l’air assez bien parti. J’ai préparé Jeux d’Epreuves. L’enregistrement avait lieu un peu plus tard que d’habitude. Joseph enchaînait deux émissions à la suite. Je n’ai pas été très suivi sur La vie amoureuse des fleurs dont on fait les parfums de Jean-Pierre Otte. Seul Baptiste a abondé dans mon sens. Il faut dire qu’il avait été en reportage chez Otte, à Larnagol dans le Lot, il y a quelques années et qu’il était revenu sous le charme du bonhomme. A la décharge de Jean-François, virulent contradicteur, et de Nathalie, un peu plus que réservée, je dois reconnaître que ce titre n’est pas son meilleur. Il est cependant le dernier d’un cycle (L’Amour au naturel) de neuf livres tous aussi réjouissants les uns que les autres, commencé en 1995 avec L’amour au jardin chez Phébus et continué chez Julliard avec L’amour en eaux dormantes, La sexualité d’un plateau de fruits de mer, j’en passe. Tout récemment : Les amours de Sailor le chien. C’est à cette petite somme épicurienne, pleine d’humour et de tendresse que je voulais rendre hommage. J’espère avoir été un peu convaincant. Avec Nathalie et Baptiste, nous avons pris un verre aux Ondes à sortie du studio. Nelly nous a rejoint avant d’enchaîner sur Le Masque et la plume. En les quittant, j’ai traversé le pont de Grenelle à pied. Je me suis arrêté au milieu pour regarder couler la Seine à la pointe de l’île aux Cygnes. Sur la rive droite du fleuve, tout près, j’ai vu l’immeuble du quai Louis-Blériot où une amie de ma mère lui avait prêté un appartement juste après ma naissance. Où était Amélie ? Elle sortait juste de L’Olivier. Je l’ai retrouvée pour faire deux ou trois courses au Monoprix de La Motte-Picquet. Coppa, roquette, artichauts grillés. Puis nous sommes vite rentrés.