Ambiance d'AG et de grève à Censier. Je n'ai jamais les mêmes étudiants en ce moment. Ce n'est pas facile pour avancer les cours. Ca ne doit pas être facile pour eux non plus. Deux ou trois m'ont encore demandé des conseils pour leur avenir. Il y a un moment où je ne sais même plus quoi répondre. Tout semble tellement bouché. Le mois prochain, je dois animer une rencontre sur « les métiers journalistiques et de l'écrit », je me demande ce que je vais bien pouvoir leur dire... Chez Buchet, j'ai rédigé les grandes lignes de la chronologie d'Anna de Noailles. Envoyé les premiers exemplaires de Douce Lumière de Marguerite Audoux qui vient de sortir. Amélie est passée me chercher. Nous avions réservé des places pour écouter Dick Annegarn à la Boule noire. Je n'étais jamais allé dans cette petite salle un peu déglingue du boulevard Rochechouart. Nous étions assis au premier rang, le nez sur la scène. Le concert, le tour de chant plutôt, a été émouvant. Simple. Joyeux aussi. Cela fait longtemps que ses textes tournicotent dans ma tête. Des ritournelles qui trouvent à chaque fois un ancrage sensible dans des moments qu'on croirait sans importance. C'est trois fois rien et ça marche à chaque coup. Des histoires de jardins : Sacré géranium, tu sens bon la terre... De temps suspendu : Qu'est-ce que je suis venu faire ici/ entre deux vacances/ un dimanche après-midi/ à Coutances. Il a chanté Bruxelles. Attends-moi j'arrive/ Bientôt, je prends la dérive/ Paris, je te laisse/ Mon lit. J'y pars demain pour la Foire du livre. Amélie me rejoint vendredi.