J'ai déjeuné avec Géraldine au Perron. Nous avons bavardé longtemps. De ses livres, bien sûr. Le développement des lignes d'Alain Veinstein que je vais proposer à Raphaëlle pour un papier au Monde si personne ne s'en est encore emparé, mais surtout de La solitude des nombres premiers, roman d'un italien que je connais pas et qu'elle a évoqué avec beaucoup d'émotion et de troublant enthousiasme. C'est une histoire d'enfance, d'adolescence et d'effrayante solitude. J'ai comme le sentiment que cela va me toucher... Nous avons parlé de Carolles, du mariage en mai, des travaux dans la maison et de la prochaine fois qu'ils y viendraient en famille. Géraldine et Vincent étaient les premiers à qui je l'avais prêtée l'été 2006. Leur fils Alexandre a cinq ans maintenant. Je pense souvent à lui, petit garçon qui récite des poèmes et qui a hâte d'écrire, remplissant des cahiers de lignes régulières que personne pour l'instant, à part lui, ne parvient à comprendre. Amélie est venue me chercher chez Buchet où j'avais continué l'après-midi mes investigations sur Gustave Lerouge. Nous étions invités à Issy-les-Moulineaux chez Anne-Laure et Damien, les parents de Géraldine (encore), la filleule d'Amélie. A douze ans, elle est l'aînée de quatre filles : Eugénie (10), Mathilde (6) et Justine (3). J'étais passé chez Chantelivres acheter des cadeaux. Nous avons passé un bon moment avec un album de la série Où est Charlie ? de Martin Handford. Rien à faire, je suis vraiment le dernier à apercevoir dans la foule le drôle de bonhomme en chandail rayé rouge et blanc. Moi, ce serait plutôt : Où sont mes lunettes ?