J'ai préparé rapidement mes cours pour les étudiants. Questionnaire d'actualité avec Libération, correction des travaux. J'en ai un impressionnant paquet à leur rendre. J'avais rendez-vous place Saint-Sulpice avec M. Martin, le conseiller bancaire qui s'occupe du peu d'argent que j'ai pu placer de mes indemnités de licenciement de Point de Vue en 2005. Je crois qu'il voulait que je transforme une partie de la somme en plan d'épargne retraite ou quelque chose du genre. Mon seul souci est de garder ces trois sous disponibles. Je ne sais tellement pas de quoi l'avenir proche sera fait... Il a eu beau s'efforcer d'être le plus pédagogue possible, comme d'habitude, je n'ai rien compris à ce qu'il m'a raconté. Je crois que je le sidère d'être si obtus. Bon, je lui fait confiance. Il va m'envoyer des papiers à signer. Comment vont les livres?, m'a-t-il dit. Chez Buchet, j'ai refait une nouvelle fois ma liste de préfaciers pour le Anna de Noailles. Je devais retrouver Marguerite au Sauvignon. C'était la première fois que je la revoyais depuis son départ pour Grasset. Au moment où elle avait quitté son poste d'assistante d'édition j'avais réalisé quel était son nom de famille (de Bengy). Je m'étais alors souvenu que j'étais avec un de Bengy au collège Saint-Vincent. Comme j'essaie en ce moment de me remettre au livre que j'avais abandonné à la mort de ma mère et qui évoque en partie ces années-là, j'avais plein de questions à lui poser. Nous avons aussi parlé d'autres choses. En fait, elle m'a surtout écouté. Amélie est passée me chercher. Nous étions invités à l'anniversaire de Jean-Claude. Petit groupe d'amis, beau paysage de nuit du haut de son pigeonnier aux Halles. Au fait, quel âge a-t-il?