Carine avait organisé un « petit déjeuner littéraire » à la bibliothèque. Je présentais les auteurs. Mais pas vraiment comme à Chambéry. Presque huit mois avaient passé et je tenais à mettre un très léger bémol à la prestation. Expliquer qu’il s’agissait maintenant de « vieux » premiers romanciers. Et que leur livre pouvait leur paraître bien loin. Nous avons donc parlé projets. J’attends surtout, après Le cœur cousu, le prochain roman de Carole. Je sais qu’elle va prendre son temps. Tant pis pour mon impatience. Pour le repas, Yves et Carine avaient emmené tout le monde dans une ferme-auberge près d’Herseaux. On a ri. Ca sentait le départ et le revenez-y. Carine sera à Paris pour le Salon du livre en mars. On se reverra bientôt.

Le groupe d’auteurs s’est délité au départ de Lille au gré de ses réservations dans le train. Marion et Jérôme venaient dîner à la maison. A l’arrivée, pas vraiment le temps de faire les courses. Amélie est allée commander au Café du commerce une demi-grosse d’huîtres (six douzaines…). Tu n’as pas peur que ça fasse beaucoup. – Mais non, mais non. Jérôme s’est laissé pousser la barbe. Juste pour voir… Il cherche du travail dans l’édition. Il a confiance. On sent Marion un rien inquiète. Sans plus. La soirée a filé très vite loin de tout cela. Avec le touraine blanc, nous sommes même venus à bout des huîtres. Dernier métro. Déjà ? Ils viendront passer le week-end avec nous à Carolles dans quinze jours.