J’ai pris le train de 7h30 pour Paris. Je n'aurai rien vu de Nantes. Je serais bien allé faire un tour au passage Pommeraye, d'autant que Claire et Emmanuel m'ont offert à Noël l'intégrale des films de Jacques Demy. Le passage, je l'avais juste traversé en coup de vent il y a maintenant six ans quand j'avais été invité dans la région par Catherine Graal, la fille du poète, pour parler du 16 rue d'Avelghem. Je reviendrai. J’ai passé le trajet à relire les livres pour Jeux d’Epreuves. J’ai continué dans l’après-midi jusqu’à l’heure de l’émission. Il y avait Josyane, Nathalie et Frédéric. C’était lui qui était censé défendre le dernier Paul Auster, Seul dans le noir, chez Actes Sud. Il s’y est essayé sans grand enthousiasme. A sa décharge, il faut dire qu’il n’y avait vraiment pas grand chose à en dire. J'avais amené En voie de disparition de Daniel Depland chez Denoël, un troublant exercice d’outre-tombe (le narrateur est censé être mort), poétique, entêtant. Josyane m’a raccompagné à la maison en voiture. Il me restait juste deux heures pour écrire le texte que je devais lire à la fête organisée autour du dernier roman de Richard Morgiève. Nous devions être une quinzaine d’auteurs à décliner le titre : Cheval. J'ai pensé à mes heures d’équitation au manège de la caserne à Senlis. Pas vraiment des bons souvenirs. Je les ai livrés en vrac. Peut-être un peu trop bruyamment. Enervé sans aucun doute. La soirée avait lieu dans un théâtre, rue Rochechouart. Nous étions pas mal de monde. Retrouvé Marie-Rose, Florence. Nicolas, Régis, Christelle. Une valse de gens. Richard était content. Alice aussi, je crois. Amélie et moi avons filé au milieu du champagne. Trop fatigués. Surtout moi. Pardon.