J'ai déjeuné avec Béatrice dans un petit restaurant italien de la rue de Nevers. Nous y sommes : j'essaie de parler de mon livre aux libraires. Mais je ne sais pas très bien quoi en dire, si ce n'est de répéter cette absolue conviction que si je ne l'avais pas écrit c'en aurait été fini pour moi de la littérature. Bon... Ca a beau être vrai, je trouve que cela sonne faux. C'est toujours ce pas de côté, cet encore à côté, ce manque de confiance. Incapable d'aller au-delà, de répondre aux questions. J'ai vite jeté le gant avec Béatrice, glissant tout doucement vers d'autres sujets. La rentrée de janvier, les épreuves que j'ai lues, les nouvelles des uns et des autres. Je m'en sors. J'en sors. Tant pis. J'ai renouvelé l'exercice avec Karine, le soir devant un verre dans un café bruyant de la rue de Bretagne. Pas beaucoup mieux...