Petite balade dans Besançon sous le soleil. Quelques courses aussi : du fromage, de la saucisse de Morteau, du vin blanc du Jura. De la cancoillotte à l'absinthe pour Marie. Nous avons retrouvé les organisateurs du festival dans un restaurant de la rue Rivotte, avec les auteurs qui devaient participer avec moi à la lecture-débat prévue dans l'après-midi au musée des Beaux-Arts. En attendant l'heure, nous avons joué les touristes. Nous sommes montés à la Citadelle, visité la cathédrale Saint-Jean, vu La Vierge aux Saints de Fra Bartolomeo. Les rencontres avaient lieu dans la salle où se trouve une grande toile de Courbet aux allures de chromo : L'Hallali du cerf. Je lui préfère de loin, sur le mur d'en face, La leçon de cathéchisme, une peinture fin XIXème de Jules-Alexis Muenier. Un vieux curé dans son jardin, où poussent éparses des roses trémières, écoute, grave, quelques écolières et écoliers. J'avais tout suite repéré ce tableau la première fois que j'étais venu ici avec Marie en 2006. Quand elle est devenue conférencière au musée pendant ses études, elle m'en avait fait découvrir un autre, pour le coup très différent. Il représente deux phoques sur une grève. Une drôle de scène, si je m'en souviens bien. Il va falloir que je le retrouve. Dominique animait les rencontres. Philippe de la Genardière et moi, pour commencer. Catherine Lovey et Alain Monnier ensuite. Pendant le pot qui a suivi, Alain m'a donné des nouvelles de Catherine de Saint-Phalle qui avait publié il y a quatre ans chez Buchet Nous sommes tous des Carthaginois, un très beau roman sur la solitude et l'enfance. Nous avions sympathisé, échangé des lettres. Elle vit maintenant en Australie. J'ai appris qu'elle venait au printemps en France. J'espère que nous nous verrons. Dîner d'adieu. Nous nous sommes échangé les adresses. Rentrés directement à l'hôtel.Trop fatigués pour aller faire un tour aux Passagers du zinc (le PDZ), un bar de nuit qu'affectionnait particulièrement Marie et où elle m'avait fait promettre d'essayer de passer.