Cérémonie du souvenir. Nous allions dire au revoir à Georgette en fin de matinée quand nous avons aperçu le rassemblement près de l’église. Rien n’avait encore commencé. Nous avons salué d’un signe de tête les uns et les autres. Ecouté les discours. Celui du président des anciens combattants, celui du maire aussi qui s’est juste contenté de lire le communiqué officiel. Dommage. Au fur et à mesure que les années passent, il me semble en effet que l’événement devrait occuper davantage d’importance. Toujours cette idée de ne pas oublier. N’était-ce pas cette année la première commémoration de l’Armistice qui se fait sans un survivant français de la Grande guerre? Il y avait parmi l’assistance le petit-fils d’un des soldats dont le nom était inscrit au monument aux morts de Carolles. Il avait fait le trajet de Bretagne pour l’occasion. Ca n’aurait pas été plus mal qu’on en dise quelque chose. Enfin… La cérémonie s’est achevée de manière touchante : Joêle a fait chanter La Marseillaise aux petits de l’école. Quelques couacs et beaucoup de bon cœur. Nous avons enfin pris date pour un déjeuner en décembre avec elle et Philippe. C’est lui qui nous marie en mai. Deux mots avec les élus de l’opposition municipale. Trois avec Mlle Verdé. Comment va votre tante ? – Nous y allions justement... Georgette était à table. Un peu de la poule au pot que nous lui avions amené. Un domino de fromage. Ce n’est quand même pas la grande forme. Je me suis laissé à nouveau entraîner malgré moi dans mes réminiscences et dans mes craintes. La mort de ma mère. Verra-t-elle la sortie du livre en février ? Nous sommes repartis par le train de 18h30. J’ai travaillé à mes fiches pour mes interventions de jeudi à la bibliothèque de Mouscron. Nous nous sommes couchés, vaincus par le désordre de l’appartement, à peine la valise déballée…