Je suis arrivé à Carolles dans l'après-midi. Le jardin ressemblait à un marécage. Les rosiers noyés, les dahlias enfouis dans la boue, les tiges des bambous ployées jusqu'à terre. Qu'est-ce qu'il a dû tomber. La peintre remballait ses affaires. Il lui restait les plafonds des chambres à terminer. Elle m'a rendu la clé. Il n'y a plus grand chose à faire. Enfin pour le moment, a-t-elle dit avec une petite moue. Je sais. Il faudrait s'occuper des extérieurs. Mais nous allons surtout faire calme côté dépenses... J'ai passé le reste de la journée à remettre en place les meubles, les livres. A nettoyer les poussières de plâtre. Le train d'Amélie était en retard, comme d'habitude. Pour le coup, c'est vraiment une détestable habitude. Les autres, celles que nous tissons ensemble, me ravissent.