Paris par le train de 6h04. Bondé. Une foule de vacanciers avait repoussé leur retour au tout dernier moment. Cela faisait un petit embouteillage de valises à roulettes sur le quai de Montparnasse. J'ai déposé les affaires et je suis allé chez Buchet. L'édition des Mystères de L'Île-saint-Louis que j'ai préfacée pour Phébus suscite quelques questions. Bah... Le correcteur pointe des lacunes dans les chapitres. Pour ma part, j'ai plutôt trouvé pas mal de petits freins à la lecture dans la première partie du livre. Ils sont dûs, je pense, à la hâte feuilletonesque de Beauvoir. C'est inhérent au genre, mais c'est un peu gênant parfois. Manque-t-il vraiment du texte? Pas sûr. Cela vaudrait peut-être la peine quand même de le signaler dans un avertissement ou dans des notes de bas de page...

J'ai déjeuné avec Pascale et je lui ai demandé d'être mon témoin pour le mariage. J'ai hésité pour ne pas la gêner, mais elle a été, justement déjà, témoin de tant d'événements sensibles. Cela fait plus de cinq années qu'elle m'accompagne comme éditrice et il y en existe une myriade de moments avec elle, nichés dans de curieux interstices qui s'ouvrent en affinités secrètes, discrètes ou plus simplement tues... J'ai eu peur qu'elle dise non.

J'avais rendez-vous avec Marie au Sauvignon après sa première journée de travail. Je l'ai trouvée fatiguée mais radieuse. Cela me fait un bien fou de la voir heureuse. Amélie nous a rejoints. Nous sommes rentrés chacun chez nous. Marie vers Charonne. Nous vers Vaugirard. L'appartement déborde de courrier, de paquets. Il faut tout ranger avant de se coucher.