Amélie voulait aller sur la tombe de ma mère. J'ai refusé un peu évasivement, prétextant la fatigue ou le temps incertain. C'est que j'ai du mal à m'y rendre alors que mon petit livre cale à nouveau. Là-bas, dans cette fausse proximité, je sais que tout se fibre, se tord et s'entremêle. Je ne parviens plus à penser et je perds les mots. Il faut tellement de temps pour que l'absence repose. Et j'ai peur d'oublier, dans mon coeur embrouillé.