Nous avons déballé les valises. J'ai tout de suite sorti les touffes de pervenches arrachées aux Charmettes pour les mettre dans l'eau. Je les planterai à Carolles jeudi ou vendredi. Avec la bénédiction de la conservatrice, j'en avais déjà emporté une bonne poignée en 2004, mais elles avaient mal supporté le voyage. J'aimerais bien que celles-ci reprennent. Qu'elles s'enracinent chez moi. Végétation sentimentale. Cet après-midi, pendant qu'Amélie et les auteurs visitaient la maison de Rousseau, j'ai fait quelques pas dans le jardin. Je me souviens qu'après le festival, avec Nathacha, nous avions évoqué ici, et l'air de ne pas y croire, notre « avenir littéraire ». Son roman de 2007, Le dernier frère vient d'obtenir un nouveau prix ces jours-ci. D'accord, je m'y remets. Il est temps. Au mois de juin, je ne rentrerai pas à Paris. Ecrire les papiers commandés. Refuser les autres jusqu'à la rentrée. Il reste deux semaines pour détricoter l'emploi du temps.