Chambéry à nouveau. Après 2004 où j’avais été invité pour La ballade de Lola, J'y suis revenu deux fois. Peu de temps après, d’abord, à la demande de Dominique qui voulait que j’intervienne dans une de ses classes de première. Puis début 2007, avec Martine Laval, pour parler de la critique littéraire...

Grand accueil au train ce matin. Des flonflons, des embrassades. Il y avait Jocelyne, la directrice du festival, Claude, le président. Dominique. Olivia, sa fille. J'ai reconnu plein de gens. Ou plutôt, plein de gens m'ont reconnu. La reconnaissance? A tous les sens du terme, c'est ce qui m'attache profondément à cet endroit, à cette manifestation. Tellement important. Difficile à expliquer.

Je n'avais pas de débats à mener aujourd’hui. J’ai flâné dans la vieille ville. Retrouvé la maison La Pérouse, sa cour et sa fontaine dont Daniel Rops a fait sa Nuit du coeur flambant. En voilà un écrivain effacé des mémoires... En rentrant à l’hôtel, je me suis arrêté un moment dans la boutique du libraire d’ancien de la rue de Boignes. Il avait une jolie édition reliée de L’épée de feu. J’ai hésité. Je suis finalement ressorti sans rien acheter. Avant de rejoindre les autres pour le dîner, j’ai pris un verre, seul, à une terrasse. Le soleil se couchait sur la Dent du chat. Ca va. Ca va bien. Je me plie aux moments quand ils arrivent. Je me sens en confiance. Ce livre à écrire. Ces choix qu’il faut faire pour en trouver le temps. C’est ici que je dois décider. Je le sens.