Maintenant je n'ai plus de mots/ Je suis simple écoute/ et tandis que tu parles/ la voix glisse de tes bras/ vers un nom lointain. Je ne connaissais pas la poésie de Fabio Scotto. J'ai lu Le corps du sable, la petite anthologie de ses textes que m'a adressée L'Amourier. J'ai lu en faisant résonner les mots pour moi tout seul. J'ai fait durer. Forcément, je n'ai pas beaucoup avancé sur les questions de la rencontre entre lui et Bernard Chambaz que je dois animer à Chambéry vendredi. Mais j'attends avec impatience ce moment.

Amélie avait rendez-vous au Rostand avec Nathalie pour parler de sa rentrée à L'Olivier. Je les ai rejointes sur le tard. Nathalie s'est gentiment inquiétée de mon travail. C'est vrai que les événements du Monde n'ont rien arrangé. Tout cela m'a sidéré comme un lapin pris la nuit dans les phares d'une auto. J'ai du mal à reprendre. Je me sens un peu perdu dans ces collaborations éparses qui me prennent beaucoup de temps pour pas grand chose au final. Il faudrait que je consacre le mois de juin à l'écriture de mon livre mais mon calendrier de travail commence déjà à grignoter cette résolution nécessaire. Nathalie a été rassurante. Amélie aussi. Je me suis laissé envelopper. Nous sommes allé dîner ensemble rue Guisarde. Il faisait doux...