J’ai le dos rompu de fatigue. Des heures au clavier, raide, assis sur ce pliant de jardin qui me sert de chaise de bureau. Comme prévu, ça n’a pas été facile. Impossible de me tenir strictement à la tâche. J’ai rêvassé toute une demi-journée. Trois lignes et je partais, au hasard, relire des chapitres entiers pour me conforter. Je crois que je commence à en avoir un peu assez d’écrire sur les autres. Où vais-je trouver le temps pour moi ? Je ne peux pas arrêter...

Demain, il me reste trois papiers pour Le Monde, un petit pour Marianne. Il y a des notules à corriger sur le site de Buchet. Le soir, j’appelle un auteur pour un portrait dans Le Pèlerin. Je dois un texte sur mes interventions en classe de 1ère à la Maison des écrivains. J’ai promis à Pascale une préface. Avant mai, il faut achever l’édition du Marguerite Audoux pour "Domaine Public" et l'anthologie poétique de Jean Cayrol au Seuil. Et avec ça, surtout, je remets mon manuscrit pour août, dernier délai.

Les lutins des frères Grimm viennent quand ils veulent. Je vais me coucher, on ne sait jamais…