Vendredi 19 septembre 2025. 19h50.
Par Xavier Houssin le mardi 30 septembre 2025, 16:32 - Lien permanent
Visite au musée d’Histoire naturelle. À deux pas de l’hôtel. Il a rouvert il y a un an après un incendie qui l’a ravagé en 2013. L’ensemble des collections n’est pas encore entièrement visible, mais il y a une très belle galerie d’oiseaux, de reptiles, de mammifères et un intéressant cabinet de squelettes montés. Traversé un bout de la ville jusqu’au marché de Porta Palazzo. Gigantesque. Débordant. Nous y avons erré presque deux heures au milieu des étals. Maraîchers, fruitiers, bouchers, charcutiers, épiciers, fromagers, poissonniers. Envie de remplir des cabas, de pleins chariots de courses. Nous n'avons acheté que deux saucissons. Mais quand même. En marchant dans Turin, tracé droits, vastes places carrées, j’avais l’impression d’avancer dans un damier. Un échiquier plutôt, comme celui De l’autre côté du miroir. Mon pion blanc, mon Alice, c’est Amélie. Elle me guide, me précède. Elle joue et gagne en onze coups. Trop de monde, trop de murmures bruyants, dans la chapelle du Saint-Suaire. Pas moyen de se recueillir. Il y avait pourtant deux religieuses en adoration. Si tranquilles, si ferventes. En secret, je leur ai confié ma prière. Nous avons passé un très long moment au musée des Antiquités égyptiennes. Le deuxième plus grand au monde après celui du Caire. Je me suis souvenu de mon émotion, enfant, devant les sarcophages et les momies des collections d’Auguste Mariette exposés au musée de Boulogne-sur-Mer, sa ville natale. Mariette, un des pères de l’égyptologie, fut d’ailleurs le fondateur du musée du Caire. C’est la fascination là-bas pour tout un monde de tombeaux, de stèles, d’inscriptions, de statues qui va emporter sa vocation. Cette fascination, je la partage, sans savoir ni culture, juste dans la contemplation vertigeuse de ces âmes, de ce temps. Petite halte au café Al Bicerin, piazza della Consolata, pour boire, bien sûr, un bicerin, boisson typiquement turinoise, un mélange de café et de chocolat, recouvert de crème fouettée. Enfin, j’ai laissé Amélie y goûter. Pour ma part, j’ai commandé une autre grande spécialité turinoise : un vermouth.