Pas de mots. Aucun ne vient. Mais ce n’est pas de mon interminable désert d’écriture dont il s’agit. Non. Aucun mot n’est assez juste, aucun mot n’est assez fort pour dire l’horreur qui s’est abattue sur Israël, sur les Juifs, samedi dernier. Près de la bande de Gaza, des hordes de Palestiniens du Hamas ont attaqué les kibboutz, déferlé sur un festival de musique. Ils ont massacré hommes, femmes, enfants, vieillards avec une sauvagerie inouïe. Ils ont atrocement violé des adolescentes, égorgé des bébés, brûlé vifs les gens pris au piège de leurs maisons, supplicié, torturé. Ils se sont pavanés avec les cadavres de leurs victimes, filmant leurs exactions avec jubilation, riant de leur kermesse sanglante. Plus d’un millier de morts. Ils sont partis avec près de deux cents otages dont une trentaine d’enfants. Des petits. La moitié a moins de dix ans. Le plus jeune n'a que dix mois. Certains ont vu leurs parents assassinés devant eux. J’ai repensé à ce petit garçon de quatre ans dont parle Odette Daltroff, cette jeune assistante sociale internée au camp de Drancy. Tout seul, si atrocement seul, il répétait, au moment de monter dans l’autobus qui l’emmenait avec d’autres pauvres mioches perdus vers la gare du Bourget d’où allait partir leur convoi pour Auschwitz Maman, je vais avoir peur, Maman, je vais avoir peur.