J’ai commandé des hortensias pour le petit massif devant la maison. Deux Générale vicomtesse de Vibraye et trois La Marne. L’autome dernier j’avais arraché des plants malades. Il y a de la place. J’aime la rondeur douce des Générale vicomtesse, leur tombant alangui. Je les aime roses, mais ceux qui vont m’être livrés seront bleus. Il faudra que j’élève un peu le PH de la terre pour leur faire retrouver leur couleur d’origine. De la cendre de bois devrait suffire. Quant aux La Marne, ils sont d’un rose un peu soutenu. Cela fera un joli camaïeu. Dans un an ou deux... Pour mettre au pied, j’ai acheté tout un lot d’Hellébores. Les plus simples, Helleborus niger. J’en avais déjà quatre ou cinq en bordure. Elle formeront un tapis. Dans un an ou deux... Enfin, pour la plate-bande qui longe la maison et qui reste sèche à cause de l’avancée du toit, je vais recevoir une collection d’orpins. Mais là aussi, il faudra que je sois patient. Comme pour les bruyères plantées avec Apolline au début de l’automne. Et les nouveaux rosiers. Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge ! J’ai repensé à Mort d’un jardinier, le si beau livre de Lucien Suel. Aux dernières pages. Ad plures ire, tu as rejoint le plus grand nombre, tu es mort, le rouge-gorge s’envole, se pose sur le sureau, son chant liquide et mélancolique résonne à travers tout le jardin… Et puis j’ai secoué tout ça dans ce printemps qui vient.