J’ai pris un café avec Sarah au Bouquet, à l’angle de la rue Boulard. De toutes les amies de l’adolescence de Marie, elle est la seule que je croise de temps en temps. Simplement parce qu’elle a continué d’habiter le XIVe. Au fil irrégulier de nos rencontres, je me suis un peu attaché à sa vie, j’ai vu grandir son fils Noé. Nous avons bavardé un bon moment. Je l’aime bien cette gamine. Enfin, gamine, elle a quand même trente-cinq ans, mais je la vois toujours à ses douze ou treize, à la fois réfléchie et effrontée. Marie et elle ne se voient plus beaucoup. Aujourd’hui, je ne connais plus les amis de ma fille. Cela fait bien longtemps d’ailleurs que je ne sais plus rien d’intime la concernant. Retour en Normandie par le train de 16h00.