Je vais bien. Enfin, ça va. Je suis délesté de la longue angoisse qui précède toujours mes rendez-vous avec les médecins. Je vais donc pouvoir continuer à faire comme si. Encore un moment. Les terrasses des cafés viennent de rouvrir. Je me suis installé un moment à celle du Parisien, rue du Four. Un demi, tiens. Et puis un autre. Je suis allé me faire couper les cheveux. Il était temps. Pour le coup, je me sens léger. Mais il règne partout un drôle de climat malgré le beau temps. Cette manière que les gens ont de s’éviter. Et tous ces masques dans la rue. Obligatoire dans le train. Chez le coiffeur. Chez l’opticien aussi où j’ai essayé des montures pour mes nouvelles lunettes avec toujours ce truc sur la figure. Y en a-t-il que cela rassure ? Vraiment pas moi. Je l’ai mis dans ma poche dès que j’ai pu. J’ai retrouvé Amélie au Café de la mairie. On trinque ? J’avais gardé toute la journée la nouvelle. Juliette m’a appellé ce matin. L’officier va être réimprimé.