Lucien Suel m’a envoyé un message. Il a aimé le livre et j’en suis très heureux. Je ne l’ai jamais rencontré. On se fait de petits signes de temps en temps. Il fait partie des quelques auteurs, comme Alain Galan, comme Michel Bernard, avec lesquels je me sens en connivence. Non pas que nos textes se ressemblent, loin de là je crois, enfin je ne sais pas, mais nous puisons aux mêmes sources. Il y a entre nous quelque chose de familier. J’avais découvert Lucien Suel avec Mort d’un jardinier en 2008. Les tourterelles passent encore une fois au-dessus de ta tête, tu entends des voix lointaines étouffés par la distance, tu ne les entends pas ici dans tes oreilles, tu les entends ailleurs dans ta chambre d’enfants d’enfants assis en larmes au milieu de ton lit mouillé. C’est un roman du monde clos, des pressentiments. De la fidélité. Qui me touche, me vrille. Au profond.