Si j’en crois la Poste, ma lettre n’est toujours pas arrivée. J’ai bien peur qu’elle se soit perdue. J’ai passé un bon moment à la réécrire. Amélie déposera ce nouveau pli chez Stock demain dans la journée. Je suis dans une drôle d’attente. Je n’arrive pas à travailler. J’ai pourtant un long texte à écrire sur André Baillon pour une revue de psychiatrie et Raphaëlle m’a commandé un papier sur Un jour, on entre en étrange pays de Colette Mazabrard. Il va falloir que je me secoue. Nous avons mis de l’ordre dans la maison. Nettoyé la resserre. J’ai coupé du bois. J’ai senti que je m’étais fait un peu mal au dos. Jolie promenade dans l’après-midi. Les primevères ont éclot partout sur les talus, les pruneliers de la falaise sont couverts de fleurs blanches, fragiles. Le printemps est à quelques jours. J’ai accompagné Amélie à la gare. Nous nous retrouvons jeudi.