Fiona, Steven et Leo sont partis hier en début d’après-midi. Ils sont restés deux jours à la maison. C’était pour eux l’avant dernière étape de leur périple de cet été en Europe. Arrivés d’Australie fin juillet, ils se sont baladés un peu partout, en Italie, en Espagne, en Belgique, en Angleterre. J’étais seul pour les recevoir (Amélie accompagnait Estelle-Sarah Bulle au Livre sur la place à Nancy). Pas facile de me débrouiller en anglais. Je baragouine. Je bute sur le vocabulaire, je trébuche dans les conjugaisons, mais nous parvenons quand même nous comprendre. Cela reste toutefois de la haute voltige. Leur fichu accent australien n’arrange rien. Ils ont beau être d’acharnés francophiles, ils n’ont pas fait, père, mère et fils, un seul progrès depuis que je les connais. Depuis combien de temps au fait ? Quand je suis allé rencontrer Fiona en Australie pour Point de Vue en 2000, Leo avait un an. Sacré compte. Nous nous sommes baladés un peu en Baie, mais surtout, il fallait que j’emmène Steven voir la « vraie » maison d’enfance de Dominique Aury. Lors de son dernier séjour, en décembre, je lui avais en effet fait faire un faux pèlerinage. La bâtisse de la Butte du Val-Saint-Père que j’avais trouvée n’était pas la bonne. L’authentique était à… la Butte, mais à Saint-Senier-sous-Avranches. J’ai decouvert ma méprise à un dîner à la Mazurie chez Dominique et Marianne. La grosse maison du Val-saint-Père où j’avais traîné Steven appartenait à un cousin de Marianne. Ne pourrait-on pas la visiter ? En écoutant mes explications topographico-littéraires (l’endroit était censé avoir appartenu à Charles de Montalembert, l’académicien), Dominique avait tiqué. Il avait fait son enquête et découvert que je m’étais trompé. Et bien trompé. Sur place, Steven a fait de nouvelles photos. Il était un peu déçu : Mais on ne voit pas le Mont-Saint-Michel d’ici !