J’ai mal attaché les rosiers. La pluie d’orage les a couchés presque tous. Le gravier de la cour et des allées est jonché de pétales. Continué à lire André du Bouchet. Il y a ce poème, L'avril. Toutes les choses ont un air d’attente, aussitôt qu’on les voit. est-ce à quelque ressemblance avérée que nous devons de les savoir, en même temps que nous, ici./ elle-même, c’est la réalité - éternellement autre, et qui ne ressemble à rien, que nous désirons. déjà, dans l’embrasure, elle fleurit. dans le halo d’une floraison au ras, qui perce à travers toute apparence. presque sans émoi./ le carreau les pampres de la façade dans les branchages, le bris du ciel. ainsi se fêle, et fleurit, la fatigue, la fraîcheur du monde reçu./ il arrive que, parvenus à cette chose même que nous avons désirée, elle se perde dans une différence infinie. nulle illusion si la croisée renvoyant la couleur de sa lumière au ciel bleu qu’on ne voit pas, est pour jamais confondue avec lui qui, alors, dira le nom des choses reconnues ? déjà dans cette attente, elles ont fleuri.