Le marronnier d’Oudon a ouvert ses bourgeons, défripé ses feuilles. Il est encore tout délicat. Je l’avais replanté le mois dernier dans un très grand pot. J’ai l’impression qu’il s’y trouve bien. Nous l’avions ramené, l’été 2015, de ce village de Loire-Atlantique où Amélie a passé ses premières années avant le départ en Afrique. Une pousse fragile venue d’un marron tombé du vieil arbre dressé dans la cour de récréation de son l’école Saint-Joseph. Minuscules agrafes du temps. J’ai l’impression que nos enfances se rejoignent. J’avais juste un an lorsque je suis arrivé à Senlis avec ma mère. Elle avait trouvé un poste de professeur de mathématiques à l’institution Saint-Joseph-de-Cluny. C’est là que nous avons vécu un moment dans une chambre avant d’emménager dans une petite maison de l’autre du Cours. Tout planté de marronniers blancs et roses.