Je n’ai cette année qu’une seule (bonne) résolution à tenir coûte que coûte : ce fichu livre. Le reste, on verra. Ca se bouscule déjà pas mal. Je commence 2018 comme j’ai terminé 2017 : en retard. Et angoissé de tout. Je suis comme le Chapelier fou de Carroll dessiné par Tenniel qui s’enfuit en chaussettes du procès d’Alice en mordant à la fois sa tartine et la porcelaine de sa tasse. Pour aller où ? Finir ce thé qu’il ne se souvient même plus d’avoir commencé. J’ai répondu aux vœux. Envoyé un mot aussi à Antonie qui doit être désemparée après la mort de Paul Otchakovsky-Laurens. J’ai acheté des noix de saint-jacques pour le dîner. Comme Amélie avait apporté des rouleaux de printemps de son Vietnamien de la rue Monsieur-le-Prince, je les ai fait sauter avec de la citronnelle et du gingembre. Elle n’est partie que depuis deux jours, mais j’ai eu l’impression de l’attendre une éternité.