J’ai acheté des vives au marché. Ce poisson sur lequel il ne fait pas bon marcher quand il s’enfouit dans le sable de la marée basse. Il possède en effet pour se défendre une épine dorsale venimeuse. Sa piqûre est, dit-on, effroyablement douloureuse. A l’étal, pour la vente, les dangereux aiguillons, sont enlevés. Je vous les prépare en filets, m’a dit Mme Deshayes. Je suis reparti avec mes vives comme c’était du fugu. Nous avons profité d’une éclaircie dans l’après–midi. Nous sommes allés à la Croix-Paquerey, puis nous avons rejoint la plage par la côte des Biaux. Il y a là-haut, au bout d’un sentier, une villa XIXe comme cachée dans la broussaille. Séparé de l’habitation, un grand atelier d’artiste. Personne. Il règne dans ce lieu comme une paix inquiète. Je crois que je n’avais jamais vu cette maison. L’entrée principale doit se faire par un des chemins qui partent de la route de la plage. Dîner chez Brigitte et Yann. Ils partent pour un mois à la Réunion. Et nous confient leurs clés.