Raphaëlle m’a commandé un papier sur Des âmes simples, le livre de Pierre Adrian, paru aux Equateurs. Cela faisait un moment que je l’avais proposé. Je suis vraiment content de pouvoir écrire sur ce texte et en même temps un peu inquiet de ne pas bien réussir à faire partager l’émotion que j’ai ressenti à sa lecture. C’est le deuxième livre d’Adrian qui est un tout jeune écrivain (il a vingt-cinq ans). Il a posé son sac, un mois de décembre, au monastère de Sarrance, en vallée d’Aspe, dans les Pyrénées. Et y a partagé le quotidien du frère Pierre, curé de campagne des douze communes et des dix-sept églises de la vallée, et moine prémontré, seul de sa communauté, dans son prieuré de montagne. Son récit est la chronique ordinaire des jours de ce prêtre de soixante-quinze ans qui se démène depuis un demi-siècle, là-bas, pour apporter la Bonne Parole et la consolation. Un quotidien fait de douleur et de doute, de prière, de partage, de sacrements. Apostolat et office divin. Des âmes simples bouscule doucement nos lassitudes et notre indifférence. Parce qu’il parle d’espérance et de vocation, de parole, de vérité. De l’engagement et des temps incertains. Magnifique.