Grand ménage toute la journée. Nids de poussière noire, toiles d’araignées s’enfouillant derrière les meubles, paquets de poils blancs de la chienne un peu partout : la maison en avait besoin. J’ai nettoyé les tables dans le jardin, rempli les mangeoires des oiseaux. Cueilli du mimosa. Fait des courses aussi. Amélie est arrivée au train de 20h00, avec Jeanne qui passe le week-end avec nous. Elle devait venir en famille il y a quelques mois, mais depuis, elle s’est séparée d’Eric, son mari, et vit maintenant une existence un peu compliquée en attendant un possible divorce. Ils ont quatre enfants. La plus grande, Elise, doit avoir douze ans. Je me souviens bien d’elle, la seule fois où nous étions allés dîner chez eux, il y a déjà un moment : une gamine impressionnante d’éveil et d’intelligence. Brillante, sensible, fragile. Nous avions parlé ensemble des Misérables qu’elle tenait absolument à lire dans la version intégrale, de Conan Doyle et de Sherlock Holmes. Nous avons installé Jeanne dans la petite chambre verte. J’avais préparé des bulots à la vénitienne, du tartare de bar. Nous avons bu du côte-du-rhône blanc. Demain la météo annonce du soleil.