J’ai rangé toute la journée. La maison était dans un tel fatras. En deux jours j’avais réussi à amasser un désordre invraisemblable. Le bureau disparaissait sous les livres, les liasses, le courrier à classer. Le tapis était jonché de paperasse. Le divan se trouvait aussi tout recouvert. Et comme j’avais dû émigrer près du poêle pour être un peu plus au chaud, cette marée foutraque avait progressivement gagné la salle à manger et commençait à envahir la table, les chaises, les fauteuils. J’avais laissé de la vaisselle sale plein l’évier de la cuisine. La chambre commençait à ressembler à une tanière. J’ai aéré. Ouvert les fenêtres. Mon Dieu qu’il fait froid. Un froid de vent mouillé. Je brûle deux pleins paniers de bûches chaque jour mais je ne parviens pas complètement à me réchauffer.