J’ai fini le papier très tard. J’ai du mal à écrire sur les textes avec lesquels je me sens proche. Le monde selon Billy Boy fait comme un long épilogue aux récits, aux romans « familiaux » de Gilles Leroy. Il parle ici à nouveau de ses parents. Mais il le fait dès le début, dès leur rencontre. Qui est aussi l’histoire de sa naissance. De celle de cet enfant pas désiré, et pourtant tant aimé. Après. Il y traîne une nostalgie de temps enfui, d’êtres disparus. Je suis resté fatigué toute la journée. Pas à l’aise. Je ne suis pas sorti. J’ai écrit quelques lettres. Dans l’après-midi, j’ai reçu un coup de téléphone de Christophe Mory. Hélène venait de mourir à l’hôpital Cochin. Balbutié quelques mots maladroits. Je n’ai pas réussi à prier. J’ai écouté le Stabat mater de Pergolèse. Me sentire vim doloris
/ fac, ut tecum lugeam.