J’ai répondu à une « enquête » du Centre régional des lettres, à Caen. On m’y demande si je suis disposé à intervenir dans les écoles, à animer des débats. J'ai coché toutes les cases. Trouvé sur le site d’un bouquiniste les Œuvres de La Harpe en trois volumes (ici, ils ont été rassemblés en deux…) parues à Yverdon, en Suisse en 1777. La Harpe avait trente-huit ans. L’année précédente il avait été élu à l’Académie. Cette édition dont Voltaire disait : Ce sera un livre qui me sera cher et que je lirai bien souvent, contient des textes qui attaquent le clergé, comme le Camaldule. On ne les retrouve plus les années suivantes. La Harpe a ainsi effacé au fur et à mesure ce qu’il appelait ses essais de jeunesse. Il a rogné sans cesse dans ses écrits au point d’en faire vraiment disparaître. Il en est que, malgré des années de recherche, je n’ai jamais vus en vente. Et après le grand séisme du 16 mars 1794 où il fut arrêté (il n’a dû qu’à Thermidor d’éviter la guillotine), il les a totalement reniés. Cher La Harpe, que j’ai le sentiment de si bien comprendre, avant et après ses revirements sincères, tant lorsque l’on s’attache à la biographie de ces oubliés des Lettres et du Temps, dans un étrange partage, on les sent revivre. J’ai hâte de recevoir ces livres. Je revenais d’une course au bourg lorsque j’ai croisé Jean-Marie. Il m’a invité à prendre un verre. Nous avons évoqué ses projets pour Carolles. L’aménagement, la sauvegarde, les embellissements. Parlé de la vie au village. Pas toujours douce. La semaine dernière, il s’est fait agresser à coups de poings devant l’école par un parent d’élève pour des histoires de garderie. Il a su garder son sang froid. L’abruti s’est retrouvé à la gendarmerie. Mais quand même… A Paris, l’autre jour, à Montmartre, il paraît que le préfet de police et le patron de la sécurité publique ont été pris à parti et molestés par de petits adeptes de la mendicité et des trafics en tout genre. Ca tourne mal. Pitié, pas ici !