J’ai retrouvé Jean-Pascal sur le marché. Il est bien ce marché… Certes, maintenant que la « saison » est terminée, il s’y trouve un peu moins de commerçants, mais il reste vivant, animé. D’un étal à l’autre, les gens se parlent. Echangent des nouvelles, et même des recettes de cuisine. Commentent les petits événements du village. Cancanent gentiment. On y est bien. C’est rare. Ca rend confiant. J’ai fait des courses de célibataire. Amélie ne vient pas ce week-end. Elle est, avec ses auteurs, à America, le festival du livre de Vincennes. Je ne me fais pas à cette absence. On s’appelle plusieurs fois par jour, accrochés chacun au quotidien de l’autre. Sauf que le mien est bien moins agité. Je passe mes journées à essayer d’avancer dans mes textes. Je sors dans le jardin. Arrache les pissenlits, coupe les roses fanées. Je n’ai pas vu la mer depuis longtemps. Il me suffit de la savoir là, tout près. Jean-Pascal est venu partager une bouteille de bourgogne blanc avec moi. Il ne reste pas à Carolles. Après le déjeuner à Coquelonde avec Simone, il rentre à Caen.